Écritures

Les trois façons d'écrire

Sur l'orthographe du nom de famille du passé à nos jours.

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Notre nom de famille

Dans les temps anciens, les formes "Stehelin" et "Stähelin" étaient utilisées de manière équivalente et sans conséquence, "Stähelin" prévalant d'abord, "Stehelin" plus tard.

Mais jusqu'au XIXe siècle, on n'observe aucune régularité. Ce n'est qu'à partir de 1870 environ, après l'introduction de l'orthographe officielle, que l'écriture conséquente selon l'une ou l'autre manière s'est fixée dans les différentes branches de la famille.

Au début, très rarement et seulement en latin, on voit apparaître ae au lieu de ä. Ainsi, le § 9 se nomme "Joh. Henricus Staehelius" (1706), et Johann Jakob (§ 230), qui s'écrit habituellement "Stähelin", n'utilise la forme "Staehelin" que sur la page de titre de sa thèse de licence en latin (1827). Ailleurs, l'orthographe latine apparaît avec un e, comme chez le botaniste Benedict (§ 10), qui signait ses imprimés "Benedictus Stehelius, plus tard aussi "Stehelinus". Au XVIIIe siècle, les médecins Johannes (§ 251), qui hésitait entre "Stehelin" et "Stähelin", et Johann Rudolf (§ 258, 8), qui s'écrivait aussi en allemand "Stehelin", utilisaient également la forme "Stehelinus".

Alors que l'orthographe Stehelin était notamment préférée par les branches de la famille qui résidaient temporairement ou durablement dans les régions francophones, la forme Stähelin est généralement restée intacte à Bâle jusqu'au début du 19e siècle. Ainsi, les deux fondateurs du fonds des pauvres Balthasar St-Ryhiner (§ 61) et Benedict St-Sarasin ou -Merian (§ 177), ainsi que leurs descendants dans les deux lignées de la "Streitgasse" (Balthasar St-Respinger § 62) et du "Graben", écrivaient tous le nom de famille. Là où l'on s'en est écarté, la forme "Stehelin" est apparue. Ainsi chez Hieronymus St.-Passavant (§ 175) ; ainsi temporairement chez Peter (§ 64) et sa femme Sara née Bischoff, ainsi que chez leur fils Balthasar St.-Merian (§ 65) ; son frère Peter (§ 101) a qualifié cela d'"habitude non soluble" dans une lettre du 3 août 1821.

La première preuve de la forme Staehelin, qui s'écarte de l'orthographe officielle, est probablement, dans le contexte linguistique allemand, le contrat de mariage conclu le 8 juillet 1878 avec Marie-Marie St. Le contrat de mariage entre Balthasar "Staehelin" et Maria Merian (§ 65), signé par le père Peter "Stæhelin" (a et e liés), la grand-mère Dorothea "Stähelin née Gemuseus" (§ 63) et les deux oncles "Hieronymuß Stähelin" (§ 117) et "Christoff Stähelin" (§ 163), est le plus ancien. Les frères et les fils de Balthasar St.-Merian (§ 65), c'est-à-dire les représentants de la lignée Streitgasse au sens strict, ont adopté l'écriture "Staehelin". Il est intéressant de noter que Rudolf (§ 66) a certes écrit son nom personnel "Staehelin-Staehelin", mais qu'il a toujours signé son entreprise sous la forme officiellement correcte "Gebrüder Stähelin". Les fils de "Christoph", cités plus haut, sont restés fidèles à l'orthographe "Stähelin" : le professeur de physique Christoph (§ 164) et le conseiller municipal et conseiller aux Etats August Stähelin-Brunner (§ 165).

Contrairement à la Streitgasse, la ligne du Graben est restée beaucoup plus longtemps fidèle à son ancienne forme. Ainsi les trois fils du deuxième fondateur du fonds des pauvres : Balthasar St.-Burckhardt (§ 178), Philipp St.-Keller (§ 248) et le trisaïeul Joh. Rudolf St.-Werthemann (§ 249). Ainsi que ses petits-enfants Philipp St.-Reber (§ 179), Benedict St.-Reber (§ 180) et Balthasar St.-Christ (§ 229). Le fils de Benedict St-Reber, Benedict St-Bischoff (§ 181 ), ainsi que ses deux fils Benedict St-Linder (§ 182) et Theophil St-Merian (§ 206) ne s'écrivaient jamais autrement que "Stähelin", et cet exemple fut à nouveau suivi par les fils de Theophil, mais seulement par certains de ses petits-fils.

De même, les descendants de Balthasar Stähelin-Christ (§ 229) ont en général suivi longtemps encore l'usage de leur ancêtre ; citons seulement le pasteur Ernst St.-Hagenbach (§ 233), docteur en théologie, qui s'écrivait toujours "Stähelin" sur les pages de titre de ses nombreux imprimés. Ses frères Carl St.-Bucknor (§ 231) et Dr. med. Alfred St. (§ 246) sont toutefois passés plus tard au "ae".

Les membres actuels de la famille, qui ne sont pas tenus par la tradition à l'orthographe "Stehelin", préfèrent aujourd'hui souvent "Staehelin" à "Stähelin", car le "ä" n'est pas usité en dehors du domaine linguistique allemand et a conduit à des confusions ou à une incompréhension. Il n'a cependant pas été possible de se mettre d'accord sur une orthographe commune et uniforme, même au sein d'une même fratrie. Actuellement, l'utilisation du "ä" ou du "ae" relève de l'arbitraire personnel. Un membre de la famille résidant à Genève a obtenu par décision officielle en 1984 un changement formel de nom de "Stähelin" en "Staehelin".